Article USF
18/02/2024
Quand l’USF se conjugue aussi au féminin
Article extrait de l’USF Mag n°64
La féminisation de l’USF est en marche. Et même en marche rapide… ! Pas moins de quatorze femmes sont porteuses de Commissions et/ou Administratrices, ce qui représente un quasi doublement en 2024. Ainsi, sur les cinquante-huit membres de l’USF Force (y compris le Bureau), 33 % sont des femmes et elles représentent un tiers des membres du Conseil d’Administration.
Catherine Zaccarini, Directeur Performance et Méthodes chez Maïsadour, affiche probablement la plus grande ancienneté à l’USF. Elle baigne dans les environnements SAP depuis 1998, elle s’implique dans l’USF depuis 2003 et, depuis 2012, dans son rôle de Présidente de la Commission Grand Sud-Ouest et aussi Administratice USF : « Ce qui m’a motivée, c’est essentiellement l’amélioration de la maîtrise et de la connaissance de l’offre SAP ».
Muscler son réseau
Parmi les bénévoles les plus récentes, figure Évelyne Murcia. Elle ne connaissait pas l’USF il y a encore quelques mois, avant d’intégrer la fonction de Product Owner chez GRTgaz, après une carrière dans la comptabilité/finance. Et d’assister à la dernière Convention : « J’y ai beaucoup apprécié la qualité des interventions, la diversité des sujets traités et la richesse des partages d’expérience ». En s’attardant au kiosque USF Force, après avoir écouté l’intervention du Président de l’USF et son appel aux bénévoles, elle échange avec Elysabeth Blanchet, Déléguée Générale, ainsi qu’avec Christophe Cannie, Président de la Commission Rhône- Alpes, à qui elle a succédé début 2025. « Si on veut se débrouiller seule, il faut disposer d’un énorme réseau relationnel. À l’USF, quand on pose une question, il y a toujours quelqu’un qui a la réponse », explique-t-elle.
« L’USF permet d’échanger avec nos pairs et rompre notre isolement », confirme Karine Sabonnadière, Vice- Présidente de la Commission Processus Manufacturing & Maintenance. Sadjia Dahmane, Présidente de la Commission RISE depuis septembre 2024, avoue avoir hésité à accepter cette fonction, « mais comme j’aime innover, occuper la Présidence de la Commission me permet de relever de nouveaux défis et d’acquérir de nouvelles compétences ».
Mieux s’intégrer au coeur des problématiques SAP
L’USF est clairement un levier d’amélioration des connaissances et d’expérience. Comme l’explique Claire Romelot, qui a été sollicitée pour piloter le Groupe de Travail sur le devenir des Centres de Compétences SAP dans le cadre de RISE : « Je suis au coeur du sujet, en tant que Responsable du Centre de Compétences techniques chez Renault, et directement confrontée aux problématiques RISE ». Pour Nassima Aklil, arrivée il y a quelques mois à la Présidence de la Commission Contrats, Licensing & Audit, « c’est très stimulant d’être au coeur de problématiques stratégiques, avec une richesse d’informations et de partages qui bénéficie à toute la communauté ». Lorsque Karine Caillet a été sollicitée par l’USF pour copiloter la Commission Suisse Romande, elle a accepté sans hésiter : « Cela représentait un nouveau challenge, une nouvelle corde à mon arc, avec l’opportunité de pouvoir influencer les décisions de l’éditeur ».
Féminisation, une tendance de l’Histoire ?
La féminisation ne concerne évidemment pas que l’USF. Chez SAP aussi, elle est à l’oeuvre : l’éditeur revendique près de 30 % de femmes à des postes de direction et 35 % parmi l’ensemble des collaborateurs. « Davantage de diversité est une bonne nouvelle et cela reflète ce qui se passe dans la Société », confirme Anne-Sophie Guillaume. Nassima Aklil, Présidente de la Commission Contrats, Licensing & Audit, perçoit elle aussi une réelle féminisation. Mais « il faut dépasser la question hommes-femmes, il s’agit avant tout de mettre en évidence nos compétences ». Pour sa part, Cristelle Morel, Vice-Présidente de la Commission Suisse Romande pense que « la féminisation représente un atout pour les relations avec SAP, d’autant que la co-direction de la filiale suisse de l’éditeur est assurée par une femme, Sabrina Storck, cela facilite les échanges et la compréhension ». C’est également une femme (Amaly Ellender) qui pilote l’entité Customer Services & Delivery de SAP Suisse. Mais il reste du chemin à parcourir. Cristelle Morel constate que « les adhérents de la Commission Suisse Romande restent majoritairement des hommes. Et lorsque je participe à un événement SAP, j’ai l’impression d’être une Alien ; il y a encore beaucoup de travail à faire pour renforcer la féminisation, beaucoup de comportements masculins sont encore très conservateurs. C’est dommage que cela ne bouge pas assez rapidement ! »
Les compétences comptent plus que le genre
La question du genre est-elle vraiment un sujet ? Pas sûr… « C’est la valeur que nous apportons qui fait que nous sommes reconnues », estime Catherine Zaccarini, qui accorde toutefois un avantage aux femmes : « Il faut une tête bien faite pour gérer le parallélisme des actions, reconnaissons que les femmes sont très performantes sur ce point ! » Cristelle Morel perçoit également des différences entre les hommes et les femmes : « Nous sommes moins dans le “faire” et davantage dans “l’être” ». « J’ai effectué toute ma carrière (dans le domaine comptable et financier) dans un milieu d’hommes. Nous sommes dans des métiers qui se féminisent, c’est la tendance de l’histoire. Mais, au final, peu importe qu’ils s’agissent d’hommes ou de femmes, l’important c’est la motivation », insiste Évelyne Murcia. Voire… Car ce n’est pas toujours facile : Claire Romelot évolue dans un milieu masculin, avec 100 % d’hommes dans son Centre de Compétences. « C’est quelquefois un peu compliqué car, en face de moi, je n’ai que des hommes. En interne, je ne suis pas toujours prise au sérieux lorsque je remonte des alertes, et les commerciaux de SAP négocient directement avec le DSI et les achats », avoue-t-elle. En participant à l’USF, Claire Romelot s’alimente de réflexions et de partages d’expériences : « Pour être écoutée, je m’appuie sur les témoignages de pairs, cela me valorise en interne. Ce n’est pas en restant isolée que l’on progresse, il faut rester agile et efficace. La féminisation permet de rétablir un équilibre, c’est très positif ».
Le temps consacré à l’USF : un investissement très profitable
Les contraintes de temps peuvent paraître problématiques dès lors qu’il faut cumuler un métier dans l’entreprise adhérente et une activité bénévole à l’USF. Mais, en réalité, elles se gèrent assez bien et il faut les considérer comme un investissement profitable : « S’impliquer dans l’USF, c’est, certes, du temps investi, mais c’est également de la valeur gagnée ; le bilan est très positif, à la fois sur le plan personnel, pour nos entreprises ainsi que pour la communauté des utilisateurs SAP, grâce à la richesse des partages d’expérience et au pouvoir de notre influence auprès de l’éditeur », souligne la Présidente de la Commission Grand Sud-Ouest. « C’était l’occasion de prendre davantage de responsabilités et surtout de faire vivre une Commission ; pour continuer à faire progresser et échanger, il faut être présente », assure Karine Sabonnadière. Pour Karine Caillet, « la charge de travail s’alourdit, mais cela permet de sortir de notre zone de confort, de ne pas se laisser enfermer dans l’opérationnel et de partager des expériences enrichissantes ». Une perspective que partage Sadjia Dahmane : « J’aime beaucoup apprendre et lorsque l’on s’implique dans une activité que l’on aime, on trouve toujours le temps, d’autant que l’équipe de l’USF nous accompagne au quotidien ». Et lorsque l’on a goûté au bénévolat, la tentation est grande de poursuivre ! Exemple : Anne-Sophie Guillaume, qui a quitté ses fonctions de Présidente de la Commission Business One pour s’impliquer au poste de trésorière de l’USF : « Je voulais rester active au sein de l’USF et c’est un nouveau challenge ! ». Certes, cela représente une charge de travail qu’il faut absorber, « souvent le soir, mais heureusement, j’ai la chance d’être épaulée par un trésorier adjoint, Bruno Bertona », note Anne- Sophie Guillaume. Si la féminisation de l’USF est d’ores et déjà une réalité, elle doit encore progresser. Par exemple, il reste à féminiser le Comex de l’USF : « Pour l’instant, sur les six membres, je suis la seule femme », constate la trésorière…
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